L’apprentissage par le jeu

Le jeu est un puissant vecteur dans le concept d'apprentissage.

La relation que l’homme entretient avec le jeu existe depuis toujours. Sous différentes formes (jeux de cour, casse-têtes, jeux de sociétés, jeux de rôles, jeux-vidéo…), le jeu tient une place culturelle importante. Les jeux-vidéo domine aujourd’hui le secteur, 27% des joueurs ont plus de 50 ans, 44% sont des femmes[1].

« Il faut jouer pour devenir sérieux ». Aristote

Là où le jeu suscite plaisir et compétition, la gamification ou la ludification (en français) favorise des progressions pédagogiques par le jeu en suscitant à la fois le plaisir et la collaboration.

Associé au management, le jeu se met au service de la performance et du bonheur au travail. En effet, des collaborateurs heureux sont 55% plus créatifs et 31% plus productifs[2].

« L'échec crée en nous un espace grand ouvert, vulnérable et sans garde-fou. Et de cet espace émerge la meilleure partie de nous-mêmes. »[3] Pema Chödrön

L’apprentissage par le jeu, facteur de création et d’invention, favorise les interactions sociales, stimule les participations et facilite la prise de compétences liées aux enjeux opérationnels.

Il n’y a ni perdant ni vainqueur. Dans le jeu, l’échec et la réussite sont des notions essentielles de remise en question et de satisfaction. En effet, l’échec permet d’expérimenter, de mieux s’adapter pour mieux avancer. Quant aux petites victoires, elles vont préserver l’engagement des participants à condition de proposer par étapes des situations et des objectifs d’apprentissages de plus en plus complexes selon des règles de jeu bien précis dans le but de cadrer et maintenir un environnement d’apprentissage optimal et sécuritaire.

« C’est en forgeant qu’on devient forgeron.»[4] Sauveur-François Morand

Il s’agit ici, de favoriser un apprentissage par la pratique. C’est à dire, expérimenter et appliquer des connaissances pour construire de nouvelles compétences. La maîtrise s’acquiert bien par la pratique. L’apprentissage par le jeu, donne place à l’analyse des ressentis vécus et aux retours d’expériences. L’échange permet de cristalliser verbalement son apprentissage et de partager le tout dans une ambiance de bienveillance. Ainsi, le collaborateur se rend compte de sa valeur ajoutée, gagne en autonomie et en responsabilité au sein de l’équipe.

[1]. Gamification et formations, quand l’apprentissage devient plaisir, pdf, Yes n You, inspirant learning. [2]. Ecrit le 20 mars 2016, 4ème journée internationale du Bonheur – Happy Happiness Day ! [3]. Essaie encore, échoue encore, échoue mieux ; conseils de sagesse pour aller de l'avant, Pema Chödrön, Courrier Du Livre, 2017. [4]. Opuscules de chirurgie, Sauveur-François Morand, 1768-1772